<<Retour en 2014<<Exemple remarquable de réhabilitation urbaine, le quartier de La Duchère prend de la hauteur et (re)devient un lieu touristique à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.
Bien qu’elle ne soit qu’un plateau, La Duchère aurait de quoi rivaliser avec les deux collines de Lyon. N’est-ce pas sur son territoire que se trouve le point culminant de la ville, la Tour panoramique (à 365 m) ? Plus haut que le Crayon ou que l’émetteur de Fourvière, le bâtiment imaginé par François-Régis Cottin, classé Patrimoine du XXe siècle, domine la cité depuis 1972. Mais cette particularité a longtemps laissé indifférent : si, lors de l’édification du quartier il y a une quarantaine d’années, on louait la prouesse architecturale, sa mauvaise réputation a rapidement pris le dessus et La Duchère est devenu un symbole d’urbanisation hâtive.
En 2001, la métamorphose s’engageait, avec la mise en chantier du Grand Projet de ville de Lyon La Duchère : destruction des barres vétustes, percement de nouvelles voies, reconversion et nouvelles dessertes… Un pan de ville en déshérence allait retrouver un nouveau visage, une nouvelle dignité.
Renaissance
Treize ans plus tard, les premiers fruits de cette opération se récoltent : des immeubles dernière génération, livrés à La Duchère, désormais labellisée écoquartier depuis 2013. Et la population a évolué : la part des logements sociaux est descendue de 80% à 60%. Enfin, un signe qui ne trompe pas : l’Office du tourisme a réinscrit La Duchère à son catalogue, après trente ans d’éviction. À l’occasion des Journées européennes du patrimoine (JEP), une promenade “sur les toits de Lyon“ se tient avec “La Duchère à 365°”, un ensemble de manifestations exceptionnel visant à se réapproprier le quartier.

Là-haut
Des balades commentées, des expositions, des animations sonores (en compagnie de l’Arfi et du CMTRA, qui achèvent trois ans d’une résidence artistique marquante — la.BA.la.BEL — par la sortie d’un double album) et surtout deux visites hors du commun, dont le succès est d’ores et déjà garanti : la découverte d’un appartement en hauteur de la résidence les Érables et l’accès à la terrasse de la Tour panoramique, soit au 27e étage, à 80 m du sol…
Seuls douze privilégiés par heure samedi et dimanche après-midi auront ainsi une vue imprenable sur Lyon, le Val-de-Saône et ses balmes, apercevant, si le ciel est dégagé, la centrale du Bugey, l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, voire le Mont-Blanc. Ce promenoir offre l’un des plus beaux panoramas sur Lyon que l’on puisse imaginer. S’il fut autrefois ouvert aux habitants de l’immeuble qui en faisaient leur solarium, la modification de la législation en matière de sécurité en a condamné l’accès il y a une vingtaine d’années. Pour la petite histoire, son altitude privilégiée a suscité la convoitise de bien des opérateurs téléphoniques. En vain : le Sytral et surtout la police ayant installé leurs émetteurs les premiers sur la Tour panoramique, ils ont dû se rabattre sur le château d’eau en léger contrebas…
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